Carte à rendre pour le vendredi 24 janvier !
Qinghai, une « province détachée du Tibet »
Nous restons en Chine dans le centre du pays pour le 4e épisode du second tour, dans une province très étendue appartenant au plateau tibétain. Le mélange ethnique nourrit une culture à la fois tibétaine, et mongole avec des touches d’autres groupes comme les Hans, les Hui ou les Tu.
Son nom vient du lac Qinghai le plus grand lac salé du pays, appelé Kokonor par les Mongols. C’est un territoire plutôt montagneux avec des vallées creusées par les fleuves, le climat y est froid et sec ce qui rend difficile l’agriculture mais des prairies immenses permettent cependant l’élevage de yaks et de moutons, utilisés pour l’alimentation et pour faire des vêtements chauds. Les Yaks sont aussi des moyens de transport pour les marchandises.
Les principales plantes cultivées sont l’orge du Tibet et le colza. Depuis peu, des serres ont été construites autour de villages situés à l’Est du Mont Riyue, pour développer des cultures maraîchères.
L’ensoleillement annuel a permis de développer l’énergie solaire, que ce soit, par exemple, par des panneaux photovoltaïques ou par des chauffe-eaux solaires. Le Qinghai est surtout connu pour sa production d’énergie : les plus hauts champs pétrolifères et gaziers du monde sont situés sur le plateau tibétain, et comptent parmi les premiers champs pétrolifères présents en Chine. L’hydroélectricité couvre 68% de la production et les plus grandes centrales solaires photovoltaïques de Chine sont situées dans la province de Qinghai ; des éoliennes viennent compléter la production énergétique. Le « village nucléaire », ancienne base secrète de recherche sur l’arme nucléaire, fermé depuis 1987 avait été installé au bord du lac Qinghai.
Les piliers de l’économie du Qinghai restent le secteur minier, l’industrie pétrochimique avec la production de potasse et l’élevage. A part la capitale Xining, c’est une province peu peuplée et très peu urbanisée. L’isolement de cette région et son retard économique freinent le développement et la population subit encore d’importantes carences alimentaires, la mortalité infantile y est plus élevée qu’ailleurs.
D’autre part, une étude récente (2020) a montré dans la région des plateaux de préoccupantes émissions de méthane des zones humides, liées à la fonte des pergélisols d’altitude, qui contribue au réchauffement climatique. On peut aussi noter l’ouverture d’une liaison ferroviaire entre Lhassa et Golmud en 2006 et le lieu de naissance du 14e Dalaï-lama dans le village de Qijiachuan.
Pas si simple de cartographier ce territoire à la fois vide et pourtant convoité.
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