
Lorsqu’il longe en 1460 la péninsule montagneuse de l’actuelle Freetown, l’explorateur portugais Pedro de Sintra compare la ligne de crête du massif à la silhouette d’un lion. Il devient la Sierra Leone. Malgré la relation de voyage rédigée la même année par le Vénitien Alvise Ca’da Mosto, les Européens ne font qu’effleurer le continent. Peut-être les ressources aurifères du pays lui permettent-elles de prendre part au commerce transsaharien qu’animent les empires et royaumes saharo-sahéliens au Moyen-Age ?
Dès le XVIe siècle, la traite atlantique affecte le territoire de la future Sierra Leone. Ce mouvement s’inverse à la fin du XVIIIe avec la construction ex nihilo par les Anglais de Freetown en 1787. Il s’agit alors de créer une colonie de peuplement pour accueillir les esclaves et affranchis restés loyaux à la Couronne britannique durant la guerre d’indépendance des colonies d’Amérique du Nord. La colonie accueille ensuite des recaptives, esclaves libérés par la Navy après l’abolition de la traite par le Royaume-Uni en 1807.
Durant la période coloniale, la Sierra Leone connaît un développement humain qui contraste avec la situation contemporaine. Pourtant détenteur de très riches ressources aurifères et diamantifères, le pays occupe le 182e rang en matière de développement humain dans le monde. Depuis l’indépendance en 1961, le pays connaît une instabilité politique chronique qui culmine durant la guerre civile qui éclate en 1991. Enjeux et moteurs du conflit, les ressources du pays contribuent à la faire durer jusqu’en 2002. Les combats qui mobilisent notamment des enfants soldats sont particulièrement meurtriers. Le film américano-allemand d’Edward Zwick Blood Diamond sorti en salles en 2006 s’insère dans ce contexte et dénonce le commerce interlope de diamants.
Depuis la fin de la guerre civile, le pays connaît une situation plus apaisée sur le plan politique mais affronte de nombreux défis, notamment sanitaires comme les épidémies de SIDA et d’Ebola.
Place désormais au challenge de ce huitième de finale : représenter l’insertion de l’un des pays les moins avancés au monde dans le processus de mondialisation.
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