Carte à rendre pour le mardi 2 mai 2023 !

 

 

Le Tchad est un État africain enclavé à cheval sur les zones saharienne et sahélienne.

 

 

Sa position intermédiaire entre Afrique du Nord et Afrique subsaharienne mais aussi l’instabilité politique de la région saharo-sahélienne expliquent l’importance des nombreux flux migratoires tant internes qu’internes qui traversent le pays. Le Tchad est autant un pays de transit qu’un pays d’accueil. Ainsi, le pays accueille environ 400 000 réfugiés soudanais qui fuient le Darfour, une région frontalière avec le Tchad, en conflit depuis 2003. Depuis la reprise de conflits violents en 2017, pas moins de 125 000 Centrafricains se sont également réfugiés au Tchad. Les rébellions internes au Tchad et leur répression ont conduit en outre 400 000 Tchadiens à fuir leur résidence. Outre les réfugiés et les déplacés internes, une partie des migrants qui fuient le Soudan pour gagner la Libye voisine transitent par le pays.

 

 

Une part non négligeable du faible produit intérieur brut du pays est assuré par les exportations de pétrole. Celui-ci fait ainsi l’objet d’une exploitation, dans le sud du pays à Doba, depuis 2003. Il est ensuite exporté grâce à un oléoduc qui relie le Tchad au Cameroun voisin, infrastructure financée par la Banque Mondiale. D’autres champs pétroliers proches de la capitale, N’Djamena, ainsi qu’une raffinerie, à Djermaya, sont exploités en partenariat avec la China National Petroleum Corporation. Les recettes de l’exploitation des hydrocarbures ne favorisent cependant pas le développement du pays qui demeurent l’un des pays les moins avancés. Ils sont en effet dilapidés en dépenses somptuaires ou en achat d’armes lorsqu’ils n’enrichissent pas les élites dirigeantes du pays.

 

 

Le Tchad joue un rôle non-négligeable dans la zone saharo-sahélienne. C’est en effet l’un des acteurs de la sécurité dans la région. Cette position s’explique par l’importance de l’armée tchadienne mais également par l’étroitesse des relations que le pays conserve avec son ancienne métropole après son indépendance en 1960. L’armée tchadienne a par exemple endigué l’expansion de la secte Boko Haram dans la zone du lac Tchad en 2020. Elle participe par ailleurs à des opérations de maintien de la paix, par exemple à la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (Minusma). Lors de l’opération Barkhane qui vise à réduire le terrorisme djihadiste au Mali, la France s’appuie sur sa présence au Tchad et installe le poste de commandement de l’opération à N’Djamena.

 

 

Ce rôle-clé à l’échelle régionale permet en outre au pays d’échapper aux critiques en matière de respect des droits de l’homme et aux pressions en faveur d’une plus démocratisation du régime. A la mort de son père, en 2021, Idriss Déby, au pouvoir depuis 1990, son fils prend la tête d’un Conseil militaire de transition. Selon le site de la présidence de la République du Tchad, il en assume toujours la « la lourde responsabilité ».

 

 

Nos apprentis cartographes ne le sont désormais plus tout à fait. Gageons qu’ils sauront montrer avec doigté la place qu’occupe le Tchad dans la mondialisation.

 

 

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